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  Présentation de Madagascar

Madagascar, appelé encore l¹île continent, est situé dans l¹Océan Indien, au Sud Est du continent africain. L'île, plus vaste que la France est longue de 1 600 km et large de 500 km, d¹une superficie de 587 040 km2.La population de Madagascar descend d'Indonésiens et d'Africains qui auraient abordé l'île au cours du 1er  millénaire.
La capitale du pays est ANTANANARIVO. La population urbaine représente en 1996, 28 % de la population totale.
Après être resté sous domination française, le pays obtient son indépendance en 1960.

Son économie reste fondée sur l'agriculture, les principales cultures vivrières sont le riz, le manioc, les haricots, la banane, le maïs, la patate douce, la pomme de terre et le taro. Le café est le principal produit d'exportation, suivi de la vanille, du sucre, du clou de girofle. Les produits d'importation sont constitués de produits chimiques, de machines, de pétrole brut, de véhicules.

Le secteur industriel est très modeste. Les infrastructures routières et ferroviaires restent insuffisantes.
Densité : 23,84 hab/km2
Espérance de vie à la naissance : 56, 5 (1996)
Taux de natalité : 44 % (1997)
Taux d¹analphabétisme (femmes) :26,9%(1990)
Population scolarisée :

Primaire : 73 % Secondaire : 14 % 

P.N.B : rang dans le monde : 119 / 133 (1997)

Histoire :

Un clivage oppose traditionnellement les Merinas, vivant dans les Hautes Terres, et les groupes "!côtiers!", les uns et les autres se considérant comme les premiers habitants de l'île. Dès l'indépendance, la recherche sur l'histoire du peuplement de Madagascar fut encouragée. S'appuyant sur les données archéologiques et ethnologiques, les chercheurs ont mis en évidence un peuplement simultané de l'île par des populations d'origine malayo-indonésienne et africaine, plusieurs vagues d'immigration se succédant au cours des siècles, depuis le début de notre ère. Les Malayo-Indonésiens apportèrent le taro, la culture du riz irrigué et la pirogue à balancier, les Africains la culture sur brûlis et le système des classes d'âge. Longtemps, ils vécurent en petites principautés séparées et participèrent au commerce de l'océan Indien par l'intermédiaire des Comores, comme en témoignent des poteries du Xe millénaire trouvées dans le Sud. Le commerce arabo-persan (shirazi) toucha les côtes vers la même époque et les Malgaches exportèrent vers l'Afrique orientale de la vaisselle en chloritoschiste (pierre tendre) produite dans la région de Vohémar (Nord). De petites communautés de marchands musulmans s'établirent également sur les côtes. L'île condense tout ce que l'océan Indien a inventé, qu'il s'agisse des techniques, des structures sociales et des systèmes religieux.

La colonisation française

En 1500, Diogo Dias, navigateur portugais en route vers les Indes, fut le premier Européen à approcher les côtes de Madagascar. Au cours du XVIIe siècle, les Européens qui avaient ouvert en Inde des comptoirs à épices tentèrent de s'établir sur les côtes malgaches. Quelques comptoirs portugais furent fondés sur le littoral nord-ouest, concurrençant le commerce arabe. Les Français s'installèrent à la pointe méridionale de l'île en 1642 où ils créèrent le port de Fort-Dauphin. Louis XIV, afin de prendre de vitesse les Anglais, proclama la souveraineté française sur le territoire malgache, baptisé île Dauphine. La résistance armée des populations locales contraignit cependant les Français à évacuer Fort-Dauphin pour l'île Bourbon (actuelle Réunion) en 1674. Au XVIIIe siècle, alors que pirates anglais et français utilisaient l'île comme base pour leurs expéditions dans l'océan Indien, une nouvelle tentative de colonisation fut menée. Quelques comptoirs commerciaux s'implantèrent sur la côte est. Mais depuis le XVIIe siècle, les communautés s'étaient structurées en entités politiques. Sur le plateau central, les Merinas avaient formé un royaume puissant!; sur la côte ouest, les Sakalav, qui avaient acquis la maîtrise de la métallurgie du fer, avaient entrepris d'unifier sous leur domination les communautés d'éleveurs de zébus. La puissance sakalava fut cependant minée par les querelles de succession et buta sur l'opposition des Merinas des Hautes Terres, auxquels les Sakalav durent finalement se soumettre. Seule subsista une principauté qui allait résister par la suite à la colonisation française. L'unificateur du royaume merina, et de Madagascar, fut Andrianampoinimerina (1745-1810). Il soumit les Betsileo et les Sihanaka des Hautes Terres et organisa son royaume en fokolona, unités sociopolitiques constituées à partir des structures traditionnelles. Son fils et successeur, Radama Ier, céda aux sollicitations des Britanniques, installés sur l'île Maurice et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar. Des officiers britanniques entraînèrent les troupes merinas!; les missionnaires britanniques fondèrent des écoles et introduisirent le protestantisme. Doté d'armes modernes et forts de l'appui anglais, Radama poursuivit l'unification entreprise par son père. À sa mort, une forte réaction contre la culture européenne commença à naître!; elle serait désormais une constante dans la politique du pays.

Son épouse Ranavalona Ire lui succéda en 1828. Elle mit fin à la politique de réformes menées par Radama Ier, les missionnaires furent persécutés et les traités avec le Royaume-Uni dénoncés. Les Français en profitèrent pour revenir dans l'île : le palais de la reine, le Rova de Manjakamiadana, à Antananarivo, fut bâti à l'initiative du négociant Jean Laborde. La rivalité franco-britannique gagna en intensité en 1856, date du retour des Britanniques sur l'île. Les Français, accusés de complot contre la reine, furent expulsés — ainsi que les autres étrangers. Leur absence fut brève!; Radama II, monté sur le trône en 1862, fut assassiné l'année suivante pour avoir encouragé leur implantation. Le pouvoir échut alors au Premier ministre Rainilarivony qui épousa les trois reines successives du pays : Rasoherina, Ranavalona II et Ranavalona III. Il réorganisa le pays mais ne put résister à la pression de la France qui s'était fait attribuer Madagascar au congrès de Berlin en 1885. Elle avait donné en contrepartie toute liberté sur Zanzibar à la Grande-Bretagne. L'unité du pays fut achevée contre la France. Pourtant, en 1895, une expédition militaire française lancée contre Antananarivo vint à bout de la résistance de la reine Ranavalona III, qui se soumit avant de s'exiler deux ans plus tard à la Réunion puis à Alger. La monarchie et la féodalité furent abolies, l'esclavage interdit. Un système de corvées s'y substitua, qui fut à son tour supprimé en 1901 pour être remplacé par l'impôt.

En 1896, Madagascar était intégrée à l'empire colonial français. La résistance anticoloniale se poursuivit, conduite par une société secrète, la Vy, Vato, Sakelika (fer, pierre, ramification), qui fut démantelée en 1916 mais demeura une référence dans la conscience nationale. Les Hautes Terres, favorisées par la douceur du climat, devinrent une colonie de peuplement tandis que Diégo-Suarez, dans le Nord, devint la plus importante base navale française de la région, protégeant la route de l'Indochine.

En mai 1942, deux ans après la débâcle française face à l'armée allemande, les Britanniques, craignant que le Japon ne s'emparât de Madagascar — alors aux mains du gouvernement de Vichy — envoya dans l'île un corps expéditionnaire. En 1943, ils remirent le contrôle de l'île au gouvernement de la France libre.

Vers l'indépendance

La période d'après-guerre fut marquée par la reprise de l'agitation nationaliste. En 1946, Madagascar obtint le statut de territoire français d'outre-mer et fut dotée d'une assemblée provinciale élue, aux pouvoirs limités. En mars 1947, les nationalistes organisèrent un soulèvement armé dans la région orientale. La rébellion ne fut réduite qu'au mois d'août, dans le sang. Le gouvernement colonial multiplia dès lors les efforts pour améliorer l'économie, développant le réseau routier et exploitant plus méthodiquement les gisements de charbon. Toutes les tentatives de réformes politiques se brisèrent en revanche sur les intérêts coloniaux.

Durant les années 1950, l'autonomie de l'île fut renforcée. En 1958, la Constitution de la Ve République française fut approuvée par 78 p. 100 de l'électorat malgache et Madagascar devint une république semi-autonome dans le cadre de la Communauté française. Philibert Tsiranana, chef du Parti social démocrate, en devint le président. Le pays accéda à l'indépendance le 26 juin 1960 tout en conservant des relations privilégiées avec la France. En septembre, il fut admis au sein de l'Organisation des Nations unies. Il intégra ensuite l'Organisation de l'unité africaine.

Le gouvernement militaire et la démocratisation

Après une décennie de stabilité politique, l'île fut ébranlée par de graves troubles politiques et sociaux, révélant l'usure du pouvoir. Tsiranana fut néanmoins réélu pour la seconde fois en janvier 1972. Au printemps de la même année, une grève estudiantine se transforma en grève générale. Le gouvernement donna l'ordre de tirer sur les manifestants. Tsiranana fut contraint de laisser le pouvoir au chef de l'état-major, le général Gabriel Ramanantsoa. Celui-ci lança une révolution visant à la "!malgachisation!" des moyens de production et de la société. En février 1975, le colonel Ratsimandrava le remplaça!; il fut assassiné six jours après avoir pris ses fonctions. En juin, un Conseil suprême de la révolution (CSR), présidé par le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, prit le pouvoir. Le 30 décembre, le pays devint la République démocratique de Madagascar et le 4 juillet 1976, Ratsiraka accéda à la présidence pour sept ans. Le gouvernement révolutionnaire engagea une politique d'étatisation de l'économie et se rapprocha du bloc communiste, rompant avec la position modérée que le pays avait toujours adoptée dans les instances internationales.

La fin de la décennie fut marquée par de graves difficultés économiques qui relancèrent la contestation!; le gouvernement réagit par des arrestations et décréta à plusieurs reprises l'état d'urgence, prétextant des complots (1977, 1980, 1982). Réélu sans opposition en novembre 1982 et en mars 1989, Ratsiraka prévint une nouvelle tentative de coup d'État en mai 1990. L'année suivante, après une série de grèves générales et de manifestations massives dans les rues de la capitale violemment réprimées par les forces de l'ordre, le président malgache amorça une démocratisation du régime. La démocratisation demeura fragile, comme en témoigna le retour à un régime présidentiel fort, entériné par un référendum en septembre 1995. La tâche des nouvelles autorités civiles fut rendue plus difficile par la situation économique, laquelle a nourri le conflit entre le président Zafy, son Premier ministre et les institutions de Bretton-Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international). La popularité des dirigeants malgaches a été entamée par des affaires financières, liées au "!financement parallèle!" de la dette. En 1996, la destruction, par un incendie, du palais de la reine à Antananarivo — symbole national — a relancé l'agitation politique.

Mécontente de la réforme constitutionnelle permettant au président, et non plus à l'Assemblée, de nommer le Premier ministre, l'Assemblée destitua Zafi en 1996. L'élection présidentielle de décembre 1996 vit l'affrontement des deux anciens présidents, et Didier Ratsiraka l'emporta de justesse face à Albert Zafy.